Les cheveux dans le vent,
le regard vitreux, tout l'indiffère,
il voyage dans le temps, refuse le présent,
son destin est une étrange mélopée,
son coeur est glacé, son corps est écrin chimérique,
les effusions charnelles pour lui des apartés exceptionnels,
sa danse effrénée dans les couloirs du sablier
l'entraîne aux confins de la contemplation céleste,
j'aurai voulu effleurer le parfum de son coeur
je n'ai pu saisir que son corps,
à peine ai-je frôlé le nectar de son calice
que le sacre s'est envolé pour d'autres fêtes spatiales,
perché sur le haut de la planète j'observe ses innombrables envols,
roi libre, je maudis la dague de son envolée
qui me condamne à cruellement saigner
jusqu'au retour de ses échappées.
SONGEDUSOIR NOVEMBRE 2009