Ces hommes,
Qui se promenaient ,
Tristement le long des flots,
Avaient ce regard vide de poésie,
Les yeux dévorés par le chagrin,
Ils erraient sur ces plages perdues,
Au petit jour lorsqu'ils se réveillaient,
Les infinies vallées étaient silencieuses,
Le passé avait gravé ses traces dans la roche,
Siècle après siècle la rivière avait creusé son lit,
Sur des berges nonchalantes,
Les souvenirs d'un autre temps s'écoulaient,
Seul témoignage de ces vies envolées,
Ces vieux volets repliés,
Ces bicoques abandonnées de tous,
La malle familiale remplie de haillons démodés,
Des photos jaunies par les larmes des absents,
Indifférente aux tourments,
De ces êtres de passage,
La terre continuait de sculpter sa destinée,
Sans se soucier de la nostalgie,
Qui soufflait dans l'âme des vivants,
Juste le temps d'un au-revoir,
Les êtres qui nous sont chers,
Empruntent un chemin différent,
Pour nous retrouver,
Au-delà d'un nouveau firmament,
Ni la mort, ni le néant,
Ne peut fermer les yeux,
De ceux qui règnent dans nos coeurs,
De ceux qui nous ont appris,
Que l'amour est un sentiment immortel.
Poème de songedusoir (Rosaria).